Diabète et télémédecine : ce qu’en pensent vraiment les Français et les patients

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L’étude Harris Interactive menée pour Roche Diabetes Care France révèle que les Français sont partagés : la moitié envisage d’avoir recours à la téléconsultation, l’autre pas. Ce chiffre traduit l’ambivalence fondamentale du regard que nous portons sur la télémédecine et sur deux de ses applications que sont la téléconsultation et la télésurveillance.

Malgré l’intérêt dont la télémédecine fait l’objet depuis plusieurs années et sa centralité dans les débats, elle reste méconnue et suscite des interrogations voire, parfois, de la méfiance. Ces réserves sont aussi valables chez les personnes diabétiques que chez le grand public, alors même qu’elle semble un outil particulièrement adapté au suivi de la pathologie.

Grand public, patients chroniques et diabétiques : que savent-ils vraiment de la télémédecine ?

90% des Français disent avoir entendu parler de télémédecine, mais moins de la moitié d’entre eux s’estime bien informée sur le sujet. Les patients chroniques et diabétiques le sont tout de même un peu plus que les autres (39% et 41% vs. 35%), et d’autant plus lorsqu’ils ont un diabète de type 2 et sont insulino-traités (50%). En ce qui concerne plus spécifiquement la téléconsultation, les patients diabétiques de type 2 insulino traités ne sont que 38% à s’estimer bien informés.

Les Français reconnaissent à la télémédecine beaucoup de bénéfices, notamment au regard des enjeux actuels de notre système de santé

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La moitié des Français a une image plutôt neutre de la téléconsultation et de la télésurveillance, et un quart d’entre eux une image positive. Les chiffres sont légèrement supérieurs chez les patients chroniques, qui sont 32% à avoir une bonne image de la téléconsultation comme de la télésurveillance. Quand on les interroge de façon plus spécifique, on note que les Français reconnaissent bien des bénéfices à la téléconsultation comme à la télésurveillance. Ils sont 66% à penser que c’est une bonne alternative à la consultation classique pour les maladies aiguës, et même 55% à considérer qu’elle est rassurante pour les patients. Les Français reconnaissent à la télésurveillance des caractéristiques plutôt positives : le fait d’améliorer le suivi médical à distance ou à domicile (73%) et de prévenir ou d’alléger d’éventuelles hospitalisations (71%), devant le risque d’éloigner le médecin de son patient (65%), le fait qu’il puisse s’agir d’une technologie inquiétante (51%) ou d’une médecine au rabais (50%).

L’ambivalence fondamentale des Français envers la télémédecine : entre lucidité et fatalisme

Les personnes interrogées portent sur la télémédecine un regard ambivalent. Les Français ont le sentiment de perdre une relation au médecin qui leur est chère (certains évoquent même une crainte de « déshumanisation de la médecine » ou quelque chose de « peu rigoureux », « peu fiable ») mais ne renoncent pas pour autant à regarder en face les enjeux d’avenir. Ainsi les Français comme les patients diabétiques sont plus de 70% à penser que la téléconsultation améliore la qualité de vie des patients tout en faisant perdre le contact humain avec le médecin ; ils sont 78% à estimer à la fois que la téléconsultation est une solution pour remédier aux déserts médicaux et qu’elle pourrait faire perdre le contact humain avec le médecin. Autre exemple : presque la moitié des répondants (49% du grand public et des malades chroniques, et 44% des patients diabétiques) estiment à la fois que la téléconsultation est un support idéal pour le suivi des maladies chroniques (c’est-à-dire les affections de longue durée) et qu’elle n’est pas pour autant une évolution positive de la médecine.

Les Français estiment que la société doit mieux s’organiser pour leur permettre de s’approprier la télémédecine

L’utilisation d’objets ou de dispositifs de santé connectés (thermomètre connecté, lecteur de glycémie connecté, pilulier connecté, etc.) va de pair avec une meilleure connaissance et une image plus positive de la télémédecine. 77% parmi le grand public utilisateur d’objets et de dispositifs connectés et 79% parmi les patients diabétiques qui les utilisent voient précisément en quoi consiste la télémédecine. Ils sont plus de 70% à y voir la garantie d’une meilleure accessibilité des soins, et plus de 60% à être favorables à son développement.

Il est intéressant de noter également que près de 75% des répondants affirment que les médecins ne parlent pas ou ne recommandent pas les objets ou dispositifs connectés. Pourtant, ils sont un peu plus de 80% à penser que ces objets et dispositifs connectés aurait un intérêt si les données stockées pouvaient être transmises à leur médecin.

Pour Frédéric Jacquey, président de Roche Diabetes Care France, ces chiffres montrent que les médecins jouent un rôle clé dans le déploiement de la télémédecine en France :

La relation des patients à leur médecin est fondamentale, il est important de la préserver : la télémédecine n’a de sens que si elle vient la renforcer. Les outils connectés dont nous disposons aujourd’hui peuvent changer la vie des patients chroniques et enrichir leurs échanges avec les professionnels de santé qui les entourent. Et pour cela, les médecins sont les meilleurs ambassadeurs.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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