Le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer sera effectif au 1er août 2018

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Suivant les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un guide publié le 25 mai 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a annoncé que les médicaments anti-Alzheimer ne seraient plus remboursés à compter du 1er août 2018. 

Le ministère des Solidarités et de la Santé a pris vendredi 1er juin un arrêté pour mettre fin à partir du 1er août 2018 au remboursement des médicaments anti-Alzheimer, considérés par la HAS comme inefficaces et potentiellement dangereux. 

4 médicaments en ligne de mire

Quatre médicaments sont directement visés par l’arrêté ministériel : Aricept, Ebixa, Exelon, Reminxyl ainsi que leurs génériques. Ils étaient jusqu’à présent remboursés par l’Assurance Maladie à hauteur de 15 %.

Cette décision suit l’avis de la HAS, dont la commission de transparence avait jugé dès octobre 2016 ces quatre médicaments comme ayant « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge », ainsi que des « effets indésirables potentiellement graves ».

Fin 2016, Marisol Touraine, ministre des Solidarités et de la Santé du précédent gouvernement, avait choisi de ne pas suivre l’avis de la HAS, souhaitant mettre en place un « protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients ».
La HAS a publié ce protocole le 25 mai 2018 à travers un guide et des fiches pratiques sur la prise en charge des patients souffrant d’Alzheimer et de maladies apparentées, provoquant la décision de déremboursement des médicaments anti-Alzheimer.

5 sociétés savantes et organisations professionnelles médicales contestent le déremboursement

L’arrêté ministériel a provoqué la contestation de 5 sociétés savantes et organisations professionnelles médicales : la Fédération des centres mémoire, la Fédération française de neurologie, la Société française de neurologie, la Société française de gériatrie et de gérontologie, et la Société Francophone de psychogériatrie et de psychiatrie de la personne âgée.
France Alzheimer juge de son côté cette décision « infondée et dangereuse ».


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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