Le 1er avril dernier, au Palais du Commerce et de la Mer à Toulon, s’est tenue une soirée-débat essentielle sur un sujet de société majeur : les soins palliatifs et l’aide à mourir. Cette réflexion sur la fin de vie, organisé par Var-Matin dans le cadre de son initiative « Hub Santé », a rassemblé de nombreux professionnels de santé, étudiants et acteurs du secteur. Parmi les intervenants, le Gérontopôle Sud a apporté une contribution remarquée.

- Le Gérontopôle Sud a participé au Hub Santé Var-Matin consacré aux soins palliatifs et à l’aide à mourir.
- Frédéric Rodrigues a plaidé pour une meilleure intégration des soins palliatifs.
- Josy Chambon a dénoncé un manque de préparation des jeunes soignants face à la fin de vie.
- Les débats ont souligné l’urgence d’améliorer la formation, les moyens et l’accompagnement.
- Le Hub Santé a rappelé l’importance d’une approche humaine, éthique et collective.

Un espace de débat et de réflexion sur la fin de vie
Le Hub Santé de Var-Matin se veut un groupe de réflexion régulier sur des thématiques de santé publique, réunissant divers experts pour échanger et débattre. Ce 1er avril, la question centrale était : « Quelle place pour les soins palliatifs et l’aide à mourir ? ».
Plusieurs axes de réflexion ont structuré les débats :
- Jusqu’où étendre les soins palliatifs ?
- Faut-il légaliser l’aide active à mourir ?
- Comment répondre au manque de moyens dans les soins palliatifs ?
- Quelle formation et quel accompagnement pour les soignants ?
- Comment améliorer la connaissance des dispositifs existants ?
- Quelle est la place des bénévoles dans l’accompagnement de fin de vie ?

L’intervention du Gérontopôle Sud
Le Gérontopôle Sud, centre régional de compétences et d’animation dédié aux enjeux du vieillissement, a été représenté par son directeur, Monsieur Frédéric Rodrigues, et sa présidente, Madame Josy Chambon.

La notion d’accompagnement et la culture du soin palliatif doivent se diffuser dans toutes les spécialités et être enseignées dès les premières années de formation, à toutes les professions de santé. C’est le levier d’action le plus important pour développer une culture du soin qui permettrait de n’avoir que très peu de demandes d’aide active à mourir. Mais ça n’est pas le seul levier : il faut aussi plus de bénévoles, d’associations qui interviennent au quotidien pour accompagner et préparer le patient et son entourage.
Frédéric Rodrigues, Directeur du Gérontopôle Sud

Les études ne mettent pas assez l’accent sur les soins palliatifs. Même formé, un jeune professionnel n’est pas préparé à affronter la fin de vie et le travail dans ce type de service.
Josy Chambon, Présidente du Gérontopôle Sud & Directrice de l’IFPVP
Une mobilisation collective nécessaire au sujet de la fin de vie
Les discussions ont révélé un constat unanime : pour répondre aux besoins lors des derniers moments de vie, il est nécessaire de renforcer la formation initiale et continue des professionnels, d’améliorer la reconnaissance et l’implication des bénévoles, et de combler les lacunes en matière de moyens humains et financiers. La méconnaissance persistante des dispositifs existants appelle également à un effort accru de communication et de pédagogie auprès du grand public et des professionnels.
Cet événement a permis de mettre en lumière la complexité des enjeux liés à la fin de vie et l’importance d’une approche humaine, éthique et collective pour mieux accompagner les patients dans cette étape ultime.
Cet article a été publié par la Rédaction le