À l’heure où les transitions écologique, numérique et démographique s’entrechoquent, la question des compétences devient centrale. Le LAB OCIRP Autonomie, en partenariat avec l’ORSE et l’Opco Atlas, a réuni le 22 mai dernier des experts engagés pour une matinée d’échanges autour d’un enjeu majeur : comment faire évoluer les compétences pour répondre aux défis de la transition écologique ?

- Le Lab OCIRP Autonomie a réuni experts et partenaires pour réfléchir à la transformation des métiers en éco-métiers, dans un contexte de transitions croisées
- L’OCIRP plaide pour une réponse co-construite aux défis démographiques, sociaux et environnementaux, en misant sur la formation et l’inclusion
- Le guide ORSE met en avant la décarbonation des secteurs clés, comme la santé, et appelle à une transition juste qui intègre toutes les parties prenantes
- Opco Atlas rappelle que 2,8 millions d’actifs devront être formés d’ici 2030, et propose des outils pour accompagner cette montée en compétences
- Tous s’accordent : sans formation, pas de transition possible – l’urgence est d’agir collectivement pour faire émerger les métiers soutenables de demain
Venez rencontrer cette structure à l’occasion du Festival SilverEco Bien-Vieillir
Palais des Festivals de Cannes / 20 et 21 Octobre 2025
> Je souhaite participer / Je demande mon Pass d’Accès
Evènement réservé aux professionnels – nombre de places limité

L’OCIRP : un engagement global pour les transitions de société
L’OCIRP agit depuis de nombreuses années en faveur des grandes causes sociales. Par son action, il œuvre à soutenir les proches aidants, à accompagner le bien vieillir et à anticiper les effets de la transition démographique. Cette dernière est intimement liée à la transition écologique : le vieillissement de la population modifie les besoins en santé, logement, mobilités, mais aussi en emplois et compétences.
Adapter la société à ces mutations suppose de penser des politiques durables et inclusives, qui prennent en compte les plus fragiles tout en répondant à l’urgence climatique. L’OCIRP se positionne ainsi à l’intersection de ces défis, avec la conviction que les réponses écologiques et sociales doivent être co-construites.

Investir dans les compétences pour transformer durablement
« La formation est la clé », affirme Jean-Manuel Kupiec, directeur du LAB OCIRP Autonomie. Dans son propos introductif, il rappelle que les entreprises responsables doivent adapter non seulement leurs modèles économiques, mais aussi leurs métiers et méthodes. À l’heure d’une certaine « pause réglementaire » sur les exigences environnementales en France et en Europe, Jean Manuel Kupiec insiste : « Cette politique relève de la météo. Pas du climat. (…) La question, ce n’est pas “y échapper”. C’est “s’y préparer”. »
Citant le guide de l’ORSE Comment transformer les métiers de demain en éco-métiers ?, il souligne notamment l’enjeu de la décarbonation du secteur de la santé : « Soigner ne doit pas nuire à l’environnement. (…) Nous avons, en tant qu’investisseurs, le pouvoir — et le devoir — d’orienter les flux financiers vers des activités réellement soutenables. »

L’ORSE : construire une transition juste
Lydie Recorbet, chargée de missions à l’ORSE, rappelle que la transition écologique est avant tout une transformation humaine. Pour être efficace et inclusive, elle doit s’appuyer sur cinq axes d’action :
- Identifier les compétences critiques nécessaires à la transition.
- Prioriser les fonctions stratégiques, là où l’effet de levier est fort.
- Mesurer l’impact des formations, pour éviter l’affichage sans effet.
- Anticiper dans la GPEC territoriale, en lien avec les réalités locales.
- Parler un même langage, en définissant clairement les éco-compétences.
Les métiers concernés sont multiples. Ils peuvent être transformés ou émergents, mais tous doivent intégrer de nouvelles compétences techniques, organisationnelles et relationnelles. La logique est claire : pas de transition sans formation, et pas de transformation durable sans justice sociale. Lydie Recorbet rappelle que l’Organisation Internationale du Travail parle d’une « transition juste », qui ne laisse personne de côté.

Atlas : un maillage pour accompagner les entreprises
Pour Erika Gaubert, responsable RSE et transition écologique chez Opco Atlas, l’enjeu est colossal. D’ici 2030, plus de 2,8 millions d’actifs devront être formés, dont 90 % d’employés et ouvriers. Tous les secteurs sont concernés, du numérique à la finance, en passant par l’assurance ou encore l’événementiel.
Face à ce défi, Atlas mobilise ses 360 collaborateurs à travers 28 représentations régionales. L’opérateur agit sur six leviers : conseil, financement, promotion, facilitation, anticipation et innovation. Plusieurs outils sont déjà disponibles, comme l’autodiagnostic en ligne gratuit, des financements croisés ou encore le plan de développement des compétences.

Des solutions prêtes, un engagement nécessaire
La matinée s’est conclue sur un message clair : la formation ne suffira pas à elle seule à sauver le climat, mais sans elle, il n’y aura pas de transition possible. Des outils existent, les financements sont là, les acteurs sont mobilisés. Ce qu’il reste à faire ? Agir, collectivement et maintenant.
Comme l’a rappelé Jean-Manuel Kupiec : « La compétitivité immédiate, la simplification à tout crin, sont un mauvais calcul. (…) Le sens du travail de demain dépend de ce que nous semons aujourd’hui. »
Inscrivez-vous au prochain Lab Ocirp Autonomie !
Mardi 24 juin 2025
De 8h30 à 10h30
Maison de l’Amérique Latine
217, boulevard Saint-Germain
75007 PARIS
Cet article a été publié par la Rédaction le