Le 22 février dernier, Nicolas Sarkozy et les Ministres concernés faisaient état des avancées du Plan Alzheimer lors d’une table ronde organisée à Bordeaux.
Même si l’ANFE (Association Nationale Française des Ergothérapeutes) reconnaît l’aspect volontariste du plan et la reconnaissance « enfin » des compétences des ergothérapeutes auprès de ce public, des progrès restent à faire pour l’ANFE en terme de « lisibilité des professions, de rigueur scientifique et de moyens pour permettre des prestations de qualité au bénéfices des malades et de leurs familles. »
L’ANFE poursuit dans un communiqué : « Ainsi, la DGCS se flatte de la création de 110 places de formations en 2010 pour les professions d’ergothérapeutes et de psychomotriciens, mais c’est grâce au travail de chaque corps professionnel que ces places ont été ouvertes ! Nous n’avons reçu aucune aide, qu’elle soit logistique ou financière ! A quand un soutien clair du ministère auprès des régions qui sont les seuls décideurs et financeurs en matière de formation ? »
Les ergothérapeutes de l’ANFE attendent une ouverture de travaux visant à clarifier et organiser le rôles des différents professionnels du secteur
« La confusion entre psychomotricité et ergothérapie (Occupational Therapy) perdure à cause du manque de rigueur, de l’entêtement, voire de la mauvaise foi, du ministère. L’ANFE défend fermement le coeur de métier des ergothérapeutes et s’oppose au développement de protocoles d’intervention unique pour garantir une qualité des soins.
A cause de l’inconséquence du ministère, le recrutement de ces professionnels s’en trouve compliqué sur le terrain (ESA, UCC, PASA, UHR) et des tensions apparaissent entre les métiers, ce qui ne peut pas servir les malades et leurs familles. Nous attendons des référentiels à venir qu’ils permettent de lever ces incompréhensions et que l’étude
des dispositifs ESA fasse preuve d’une rigueur scientifique exemplaire.
Bien que tout à fait disposé à collaborer avec des auxiliaires que sont les Assistants de Soins en Gérontologie (ASG), les ergothérapeutes regrettent toujours le manque de clarté sur l’articulation à développer avec ces professionnels et sur la répartition des responsabilités engagées.
De part la qualité de leur formation initiale (qui vient de plus d’être rehaussée), les ergothérapeutes sont également d’excellents candidats à la fonction de gestionnaire de cas. Nous attendons également des avancées concrètes sur ce sujet.«
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