Le CHU de Toulouse et MSDAVENIR ont signé un partenariat de recherche dans le but d’améliorer la prévention de la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées fragiles. Une étude in vivo, menée en hôpital de jour sur une durée de quatre ans, portera sur 365 patients.
L’étude CogFrail : une première mondiale
La maladie d’Alzheimer est en tête de liste des sujets abordés cette semaine. Alors que la 21ème Journée mondiale Alzheimer s’est tenue le 21 septembre 2016, un partenariat a été signé entre Cyril Schiever, président du conseil d’administration de MSDAVENIR, et le Professeur Bruno Vellas, coordinateur du Gérontopôle du CHU de Toulouse et membre de l’Académie nationale de médecine.
En effet, ces derniers ont signé un partenariat de recherche de près d’un million d’euros destiné à améliorer la prévention de la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées fragiles de plus de 80 ans.
Menée pour la première fois in vivo, l’étude CogFrail vise à mieux comprendre le lien entre fragilité, déficiences cognitives et signes neurologiques de la maladie d’Alzheimer, à évaluer les causes de la perte de mémoire, ouvrant ainsi la voie à un diagnostic plus précoce de la maladie.
Plus de 30% des personnes âgées de plus de 65 ans sont considérées comme fragiles
En France, 30% des personnes âgées de plus de 65 ans sont considérées comme fragiles ou préfragiles. La fragilité se traduit notamment par :
- une perte de mobilité progressive
- une diminution de la force musculaire
- une grande sédentarité
- une perte de poids involontaire
Pour cette population spécifique en constante augmentation, prévenir le risque d’Alzheimer doit permettre d’empêcher ou de ralentir la perte d’autonomie et la dépendance. Sur le plan de la recherche, plusieurs études ont récemment démontré une association entre fragilité et déficience cognitive.
Cependant, le lien entre fragilité, déficience cognitive et développement de plaques d’amyloïdes n’avait jusqu’ici jamais été étudié in vivo chez des patients de plus de 80 ans.
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Prévenir le risque d’Alzheimer doit permettre de ralentir la perte d’autonomie
C’est tout l’objet des travaux de recherche menés par le Gérontopôle du CHU de Toulouse : analyser ces interactions entre fragilité, déficience cognitive et signes neurologiques d’Alzheimer, pour pouvoir développer des actions ciblées de prévention sur les populations à risque.
« Avec le vieillissement de la population, notre pratique médicale doit s’adapter à des sujets âgés de plus de 80 ans. Or les connaissances scientifiques sont faibles sur ces tranches de la population, qui constituent pourtant la majorité des patients présentant des troubles avérés de la mémoire », a souligné le Professeur Bruno Vellas, coordinateur du Gérontopôle du CHU de Toulouse.
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