« Être grands-parents aujourd’hui – Ce que le COVID a changé » : un sondage à retrouver dans le numéro de juillet de Notre Temps !

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Depuis plus d’un an, les grands-parents jonglent avec l’obligation de se protéger, le besoin vital d’être en relation avec les leurs et leur rôle pivot au sein de la famille. Une situation qui génère de la frustration mais n’altère pas la puissance ni le bonheur des liens familiaux.

Ce sondage IFOP pour Notre Temps en partenariat avec l’EGPE a été réalisé en ligne du 15 au 22 mars 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 1 008 grands-parents et d’un autre de 512 parents ayant au moins un enfant scolarisé et un parent ou beau-parent vivant.

Frustrés, en souffrance relationnelle mais toujours présents

83 % des grands-parents ont moins vu ou pas du tout vu leurs petits-enfants durant la crise sanitaire. Un éloignement très mal vécu : ils sont 73 % à estimer qu’ils sont « les plus affectés par la réduction des relations familiales ». La décision de réduire les contacts a été prise en concertation avec les enfants dans 65 % des cas, par les enfants dans 22 % ( mais 78 % des grands-parents ont compris la décision) et par eux-mêmes dans 13 %.

Ce qui leur a manqué le plus ? «Rater des moments clés de la vie des petits-enfants » (39 %) et « la tendresse » (38 %). Cet attachement vital explique que 39% se disent prêts à transgresser les règles pour les voir.

Pour autant, ils ne se sont pas laissés abattre et ont massivement utilisé les nouvelles technologies pour rester en contact soit en maintenant ces échanges (44 %), soit en les augmentant (42 %). 14 % des 15,1 millions de grands-parents (source Insee 2013) n’y ont pas eu recours, faute d’être équipés (6 %) ou mal à l’aise avec l’outil (8 %).

Un discourt ambiant ressenti comme infantilisant

Etiquetés «fragiles» comme tous les plus de 60 ans dès le début de la pandémie et au regard de leur expérience, de la qualité des liens et des sacrifices consentis, 57 % estiment avoir été « infantilisés, pris de haut par le discours ambiant », un constat partagé par 51% de leurs enfants.

Cependant,pour 53 % des grands-parents, ce « discours ambiant » a « changé le regard de la société » sur eux, négativement en les présentant « comme des personnes fragiles et inutiles » (47 %), mais aussi positivement « en montrant l’importance du rôle qu’ils continuent à tenir » (53 %).

Un engagement affectif très fort avec leur petits-enfants

Présents, ouverts,les grands-parents d’aujourd’hui entendent bâtir « un lien affectifdurable, sur lequel leurs petits-enfants peuvent compter et dont ils se souviendront toute leur vie » (48 %). Cet engagement affectif, primordial, devance des notions d’éducation plus traditionnelles, comme « la politesse » qui n’arrive qu’en troisième position des valeurs qu’ils souhaitent transmettre derrière « la confiance en soi » et « la tolérance ».

Avec les parents, confiance et petits arrangements

L’implication des grands-parents témoigne de la force d’une relation qui englobe leurs enfants : avec l’arrivée du premier petit-enfant, elle est devenue plus « confiante » (45 %), « complice » (40 %) et « tendre » (39 %). Les rapports entre générations sont globalement très bons, malgré quelques sujets d’agacement pour les grands-parents : en tête, « ne pas avoir de nouvelles des petits-enfants » (41 %) et le sentiment d’être toujours considéré comme « disponibles » (36 %).

Pourtant 90 % des parents assurent tenir compte des « capacités » des grands-parents avant de leur confier leur progéniture, un avis plus optimiste que la perception des aînés (84 %)… Quant aux règles fixées par les parents, 85 % des grands-parents les adaptent, seuls 15 % les respectent même si elles sont très strictes ! La majorité assouplit les consignes (37 %), voire n’en tient pas compte (48 %).

Baromètre 2021, des grands-parents heureux, confiants, impliqués…

Notre 2ebaromètre confirme la place des grands-parents au coeur des familles. Disponibles, aimants, ils veulent contribuer à l’épanouissement de leurs petits-enfants. 94 % sont heureux lorsqu’ils pensent à leurs relations avec leurs enfants et petits-enfants. Un sentiment stable par rapport à 2018. 76 % déclarent être le plus heureux lorsque les petits-enfants sont jeunes (73 % en 2018).

12 % ont une préférence pour les bébés, 7 % pour les adolescents et 5 % pour les jeunes adultes. 93 % apprécient de passer du temps avec leurs petits-enfants (95 % en 2018). C’est notamment le cas des 55-64 ans et des 75 ans et plus (95 %). 85 % entretiennent une relation de complicité avec eux. 32 % mettent « les petits plaisirs » en tête de ce que leur apportent leurs petits-enfants (34 % en 2018). Viennent ensuite le sentiment d’être utile (28 %, -5 points) et celui de rester dans le coup (26 %, +7 points).


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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