Indice Mondial des Retraites 2016 : la France se classe au 20ème rang en termes de bien-être des retraités

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La France se classe au 20ème rang en termes de bien-être des retraités, selon l’Indice Mondial des Retraites 2016 (Global Retirement Index), publié aujourd’hui par Natixis Global Asset Management.

Cet indice prend en compte les facteurs clés qui impactent la sécurité des retraités et constitue un outil de comparaison des meilleures pratiques en matière de politiques publiques et de retraite menées à travers 43 pays.

Global Retirement Index 2016 -NatixisIndice Mondial des Retraites 2016 : les pays de l’Europe du nord dominent le classement

Parmi les pays en tête de l’indice 2016, ceux de l’Europe du Nord dominent, avec la Norvège en première position, suivie de la Suisse, de l’Islande, de la Suède, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Autriche. Des pays non européens figurent également dans le « top 10 » : la Nouvelle-Zélande (en 4 ème position), l’Australie (en 6 ème position), et le Canada (en 10 ème position).

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Un modèle de retraite qui doit évoluer pour s’adapter aux nouvelles réalités

« Autrefois, le principe de la retraite n’était pas compliqué : les particuliers travaillaient et épargnaient, et les cotisations sociales permettaient de financer les pensions de retraite versées par le gouvernement. Les sources de revenus étaient prévisibles, et le financement de la retraite de chacun était ainsi garanti », explique John Hailer, Directeur distribution internationale et Chief Executive Officer de Natixis Global Asset Management, Amériques et Asie. « Cependant, ce modèle est mis à mal par l’évolution des tendances démographiques et économiques. Les pays de notre indice s’efforcent de trouver des solutions innovantes afin de s’adapter à cette nouvelle réalité ».

Qu’est-ce que l’indice mondial des retraites de Natixis Global Asset Management ?

Créé en 2013, l’indice mondial des retraites de Natixis Global Asset Management, permet d’attribuer aux pays comparés une note globale en matière de sécurité des retraites, sur la base de quatre facteurs ayant un impact sur la vie des retraités.

Le financement des retraites est évidemment le facteur le plus important, mais l’indice tient également compte du bien-être matériel, de la santé et de la qualité de vie des retraités afin de dresser un tableau complet. L’enquête de cette année porte sur un nombre plus restreint de pays, notamment sur des pays développés où la question de la retraite est un enjeu économique et social important.

Cette enquête porte sur des pays considérés par le FMI comme des économies avancées, sur des pays membres de l’OCDE
et sur les BRIC. Les données présentées sont issues de plusieurs sources différentes, dont la Banque mondiale. Les chercheurs ont calculé la note moyenne de chacun des 43 pays étudiés dans chaque catégorie, et combiné l’ensemble des notes ainsi obtenues pour leur attribuer une note globale permettant de déterminer leur place dans le classement.

La France bien classée en termes de système de santé et d’espérance de vie, mais les facteurs financiers laissent entrevoir certains défis

La France passe de la 18ème position un an plus tôt à la 20ème position cette année. Une évolution toutefois relative, en raison d’un changement de méthodologie qui restreint l’indice de cette année aux pays développés et qui accorde une pondération plus importante au facteur financier dans le calcul de la note globale.

Natixis retraiteLe système de santé français est un point positif, la sécurité sociale est en effet très favorable aux retraités et la France reste dans le Top 10 pour l’espérance de vie.

Cependant, la problématique du financement des retraites, et en particulier la pression fiscale, font baisser le score global du pays. Une nuance peut toutefois être notée : depuis l’an dernier, les facteurs de la pression fiscale et du chômage se sont améliorés. Alors que le gouvernement semble vouloir s’attaquer aux deux problèmes structurels du chômage et de la dette publique, la France présente donc un potentiel d’amélioration.

Par ailleurs, la productivité française est une des plus élevées au monde. La réforme du marché du travail pourrait inciter les entreprises à créer des emplois, alors que la population active française devrait devenir la plus importante en 2050 parmi les pays de l’Eurozone.

« Le principal défi auquel la France se trouve confrontée aujourd’hui est donc de parvenir à gérer ses finances sans compromettre les services publics qui bénéficient aux retraités », commente Christophe Point, Directeur de Natixis Global AM Distribution France, Suisse romande et Monaco.

« Dans les pays qui dominent le classement, les politiques innovantes sont un facteur clé de soutenabilité du système de retraite.
Ces pays accordent une grande importance au bien-être des retraités et ont mis en place des dispositifs et des pratiques fiscales attractives ainsi que des programmes de sensibilisation pour encourager les futurs retraités à bien se préparer.
Des initiatives intéressantes quand on sait 70% des investisseurs particuliers français (77% au niveau mondial) déclarent prendre conscience qu’ils vont être amenés à assumer une plus grande part du financement de leur retraite*».

Gestion des retraites : quatre grandes tendances mondiales

Plusieurs pays en tête de l’indice partagent quatre piliers fondamentaux pour assurer la pérennité des retraites. Les décideurs politiques et les employeurs peuvent en tirer des enseignements intéressants :

  1. Accès : Le vieillissement de la population active et l’allongement de l’espérance de vie dans de nombreux pays occidentaux ont rendu moins efficaces les modèles traditionnels de financement par répartition (pay-as-you-go) des pensions de retraite versées par le gouvernement. Les particuliers devant désormais assumer une plus grande part du financement de leur retraite, les décideurs chargés de l’élaboration de politiques publiques dans les pays en tête du classement s’assurent que les travailleurs ont accès à des modes d’épargne adaptés.
  2. Mesures incitatives : Les politiques « intelligentes » (ou proactives) déploient des mesures incitatives à court terme pour inciter les particuliers à épargner en prévision de leur retraite. La mise en place d’un régime fiscal favorable à l’épargne-retraite permet aux travailleurs de mettre davantage d’argent de côté, ce qui les aide à compléter leur retraite.
  3. Engagement : La participation des salariés aux régimes de retraite supplémentaires de leur entreprise représente un pas dans la bonne direction. Les politiques judicieuses s’assurent également que les investissements des travailleurs sont pertinents et que ces derniers disposent de suffisamment d’informations pour maximiser les avantages de leur participation au régime.
  4. Sur le plan économique : Les instruments d’épargne ne sont pas l’unique aspect de la sécurité des retraites. Il convient également de tenir compte des politiques de santé, monétaires et fiscales qui contribuent à ce que les retraités puissent subvenir à leurs propres besoins.

« Si les particuliers sont amenés à jouer un rôle plus important dans le financement de leur retraite, il incombe aussi aux décideurs politiques, aux employeurs et à l’industrie de la gestion dans son ensemble de mettre en œuvre des solutions innovantes afin de s’assurer que la majorité des travailleurs disposent des outils nécessaires et bénéficient de mesures incitatives pour épargner davantage en prévision de leur retraite », explique Christophe Point.

« La pérennité des retraites est un objectif ambitieux, mais réalisable si toutes les parties prenantes s’y emploient », conclut-il.

Télécharger le Global Retirement Index 2016 (en anglais)


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Cet article a été publié par la Rédaction le


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