Les petits frères des Pauvres et l’Unapei dénoncent une réforme qui pénalise les personnes les plus vulnérables

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Suite à la réforme du barème de participation financière des personnes sous mesure de protection juridique, les petits frères des Pauvres et l’Unapei dénoncent une mesure gouvernementale qui pénalise les bénéficiaires de cette mesure de protection juridique (tutelle et curatelle). Pour les petits frères des Pauvres et l’Unapei, la réforme applicable depuis le 1er septembre (décret du 31 août) a pour conséquence l’augmentation des frais à la charge des personnes, destinés à financer leur accompagnement.

Pour les deux associations, cette réforme pénalise les personnes vulnérables, aux conditions de vie déjà difficiles. Comme l’ont d’ailleurs souligné les rapporteurs spéciaux du Sénat, elle est socialement injuste puisque la moitié des personnes faisant l’objet d’une mesure de protection juridique vit en dessous du seuil de pauvreté.

Un devoir des familles et de la collectivité publique

Les petits frères des Pauvres et l’Unapei rappellent par ailleurs que la protection juridique des personnes vulnérables est, selon la loi, « un devoir des familles et de la collectivité publique ».

« C’est une aberration humaine et économique. Le gouvernement fragilise les personnes vulnérables et leur bon accompagnement en ne donnant pas les moyens nécessaires aux professionnels d’accomplir leur mission » a déclaré Luc Gateau, président de l’Unapei.

Il est regrettable que le gouvernement ne se contente que d’ajustements comptables alors que la Cour des Comptes pointait en 2016 les failles d’un système à bout de souffle et l’urgence de réformes organisationnelles et structurelles, afin de piloter une vraie politique publique de protection juridique des majeurs.

Logo fondation des petits frères des pauvres

Une précarisation renforcée des personnes âgées

Pour Alain Villez, président des petits frères des Pauvres « cette nouvelle mesure s’ajoute à celles de ces derniers mois qui participent d’une précarisation renforcée des personnes âgées qui disposent déjà de revenus très modestes : baisse des APL en 2017, non revalorisation cette année, hausse morcelée du minimum vieillesse ».

Il y a urgence. Les petits frères des Pauvres et l’Unapei demandent aux pouvoirs publics de renoncer à cette mesure et d’enfin garantir des financements à la hauteur des besoins d’accompagnement des plus vulnérables.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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