Anses : une expertise sur repères alimentaires pour les populations spécifiques

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Qu’il s’agisse des nouveaux nés, enfants, adolescents, femmes enceintes, allaitantes ou ménopausées ou encore des personnes âgées, chacune de ces populations dispose de spécificités physiologiques nécessitant une alimentation adéquat. L’Anses, qui élabore des repères alimentaires servant de fondements scientifiques pour les politiques et recommandations de santé publique sur l’alimentation, publie quatre avis d’expertise sur la question.

Après avoir élaboré de nouveaux repères alimentaires concernant la population adulte en général en 2017, l’Anses s’est cette fois ci intéressée à des populations spécifiques telles que les enfants de 0 à 17 ans, les personnes âgées et les femmes enceintes ou allaitantes. En s’appuyant sur leurs besoins nutritionnels et données épidémiologiques pour les individus de plus de 3 ans, l’expertise a démontré non seulement que les risques sanitaires en lien avec la nutrition sont propres à chaque populations mais aussi qu’ils peuvent être restreints grâce à une bonne alimentation. L’Anses soumet donc les repères propres à chaque population afin de répondre à leurs besoins respectifs. L’agence insiste sur une consommation plus élevée de légumineuses, féculents complets, légumes, fruits et huiles végétales et une diminution des viandes, charcuteries et boissons sucrées.

L’activité physique pour les seniors

Sport pour seniors - Activité physique adaptée - Musculation - Entrainement (1)

Concernant les seniors, cette nouvelle étude met en avant les bienfaits de pratiquer une activité physique pour assurer leur équilibre alimentaire et prévenir certaines maladies liées à l’âge. Chez les personnes âgées, si les besoins énergétiques diminuent, augmenter l’activité physique permet le maintient des quantités habituellement consommés pour couvrir les besoins nutritionnels et pourrait protéger contre de nombreuses maladies et effets physiopathologiques liés à l’âge.

Pour les plus de 60 ans, les besoins nutritionnels en iode, EPA, DHA, zinc, et chez les femmes en fer et vitamine C ne sont pas suffisamment couverts chez les individus pratiquant une faible activité physique en raison de la diminution de la dépense énergétique de repos.

En analysant le rapport entre activité physique et consommation de certains aliments, l’étude révèle quatre pathologies fréquentes liées à l’âge : la sarcopénie, l’ostéoporose, la dégénérescence masculine et l’altération des fonctions cognitives, en particulier la maladie d’Alzheimer. Cependant, la pratique d’une activité physique, qui limiterai la sédentarité, permettrait d’anticiper les risques de pathologie.

Dans le cas où il ne serait pas envisageable d’augmenter son activité physique, il faudrait réduire les portions de certains aliments.

Risques causés par les contaminants chimiques et microbiologiques

En plus de fournir des repères alimentaires, l’Anses alerte aussi contre les contaminants chimiques et bactéries pathogènes présentes dans certains aliments. En raison de défenses immunitaires plus ou moins faibles, certaines populations peuvent être plus affectées par les risques microbiologiques.

Pour anticiper ces risques, l’agence rappelle les quelques consignes les plus importantes :

  • Se laver les mains
  • Ne pas préparer de repas pour autrui en cas de gastro-entérite
  • Entretenir régulièrement les surfaces de travail, matériels et ustensiles
  • Nettoyer le réfrigérateur systématiquement lorsqu’il est salit par des aliments
  • Respecter la chaîne du froid
  • Respecter les dates limites de consommation
  • Réfrigérer rapidement les plats cuisinés
  • Séparer les aliments crus et cuits

Concernant les aliments déconseillés pour chaque population, il s’agit principalement des aliments crus d’origine animale mais il en existe d’autres plus spécifiques à chaque population.

Pour les seniors il s’agit des aliments suivants :

  • Produits de charcuterie cuite nécessitant une conservation au froid (ex : rillettes, pâtés, produits en gelée).
  • Toutes les viandes crues ou peu cuites.
  • Lait cru et fromages au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite comme le gruyère ou le comté).
  • Å’ufs crus et produits à base d’œuf crus ou insuffisamment cuits.
  • Poisson cru (sushi, sashimi, tarama), les poissons fumés.
  • Crustacés décortiqués vendus cuits et nécessitant une conservation au froid.

Pour en savoir plus : consulter l’avis de l’Anses relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les femmes dès la ménopause et les hommes de plus de 65 ans.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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