Jeux vidéos : un outil intéressant dans le traitement des symptômes de la maladie d’Alzheimer

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La conférence « Games for Health », qui s’est déroulée à Boston (États-Unis) les 12, 13 et 14 juin derniers, a été l’occasion pour les professionnels du secteur de discuter de l’efficacité des jeux vidéo dans l’amélioration des conditions de santé des malades, en particuliers les personnes âgées souffrant d’Alzheimer.

Les jeux développés spécifiquement à l’attention des personnes atteintes permettraient en effet de retarder les premières manifestations de la maladie et de ralentir son évolution.

Maladie d’Alzheimer : un coût de prise en charge astronomique

Comme l’a expliqué le Dr John Harrison, psychologue à l’Imperial College de Londres, le vieillissement de la population en Europe occidentale et aux États-Unis s’accompagne d’un nombre croissant de patients à traiter. Une prise en charge dont le coût se révèle faramineux : 200 milliards de dollars pour l’année 2012, et ce rien qu’aux États-Unis.

Toutes les options permettant de retarder l’admission des patients en établissement spécialisé permettraient donc de réduire de manière significative les coûts de prise en charge, tout en offrant aux patients comme aux aidants une meilleure qualité de vie.

C’est dans cette optique que les jeux vidéo peuvent se révéler bénéfiques, dans la mesure où ils stimulent les cinq zones cognitives affectées par la maladie : le fonctionnement exécutif, la mémoire de travail, la concentration, la mémoire épisodique et les capacités psychomotrices.
L’un de ces jeux a été présenté par le Dr Harrisson lors de la conférence. Le joueur doit capturer des monstres en disposant des pièges à feu qu’il déclenche lorsqu’un monstre s’en approche. L’élément déterminant du jeu, selon Harrison, est la méthodologie qu’elle nécessite :

« Dès que le monstre s’approche du piège, le joueur doit presser une touche. Il doit donc faire preuve d’attention. Je demanderai au joueur d’appuyer sur cette touche le plus rapidement possible, afin de tester sa vitesse psychomotrice. Avant le début de la partie, j’informerai le patient que dix monstres doivent rester en liberté. Une information qu’ils devront retenir dans leur mémoire de travail. Une fois que le patient aura attrapé quelques monstres, je lui montrerai l’image d’un monstre capturé, et celle d’un monstre qu’il n’aura pas attrapé, en lui demandant lequel des deux a été capturé. Un moyen de stimuler sa mémoire épisodique. »

Bien qu’encore au stade de concepts, ces jeux représentent un marché substantiel. Si leur utilisation permettait de réaliser ne serait-ce que 5 % d’économie par an, les coûts de prise en charge s’en verraient considérablement réduits. Un constat qui devrait encourager les fabricants de serious games à développer leur offre dans cette direction.

>Source : Games May Help In Alzheimer’s Treatments – Wall Street Journal (en anglais)


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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