Trop de personnes âgées subissent encore aujourd’hui des mauvais traitements. Sensibiliser l’opinion publique sur ce phénomène à éradiquer, voilà l’objectif de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, organisée le 15 juin.
Des violences physiques et psychologiques infligées aux personnes âgées
Il s’agit de la 8ème édition de cette manifestation, destinée à mettre en lumière ce fléau que nous devons tous condamner et combattre. 4 à 6% des personnes âgées dans le monde auraient déjà connu une forme ou une autre de maltraitance à domicile, selon un sondage réalisé par l’Organisation Mondiale de la Santé. Celles-ci sont plus vulnérables car fragilisées par l’âge, l’isolement, et parfois la maladie et le handicap.
Ce type de sévices peut avoir des répercussions dramatiques comme de graves traumatismes physiques et entraîner des conséquences psychologiques à long terme. Les violences faites à l’encontre des personnes âgées peuvent être aussi bien physiques, sexuelles, psychologiques, morales, que matérielles ou financières.
Exprimer son opposition aux souffrances le 15 juin
Habeo est en charge du numéro d’appel national 3977 contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés. Michèle Delaunay, la Ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, avait appelé l’an passé les Français à utiliser cet outil. 75% des violences signalées en 2011 étaient sur des femmes, selon Habeo.
En outre, les maltraitances sont commises plus de 7 fois sur 10 par la famille, au domicile. Et malheureusement, la lutte contre cette situation spécifique est très difficile : « De nombreuses personnes âgées n’osent pas porter plainte contre leurs propres enfants ou des proches » affirme le secrétaire général de l’association « Les petits frères des pauvres », Jean-François Serres.
Le 15 juin est le seul jour chaque année où chacun doit exprimer son opposition à l’abus et aux souffrances infligées aux générations plus âgées. Michèle Delaunay pense quant à elle que le « lien social est la première protection contre les risques de maltraitance » et ajoute que « tout projet qui permet aux âgés de prendre toute leur place dans la cité, et de rester au contact avec la vie ».
Publié par la Rédaction le