Santé : l’obésité et la maigreur augmentent le risque de perte d’autonomie

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Dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 22 octobre, INVS (l’Institut de Veille Sanitaire) a consacré une étude au lien entre obésité, maigreur et perte d’autonomie chez les personnes âgées en France. Les résultats montrent que l’obésité comme la maigreur accroissent le risque de perte d’autonomie. Le bulletin signale également qu’il y a trop peu d’études consacrées à ce problème qui constitue un enjeu de santé publique important.

L’obésité et la maigreur facteurs d’un « risque accru d’institutionnalisation des âgés »logo invs

Pour son étude, l’INVS s’est appuyé sur une enquête HSM menée en 2008 auprès 4 296 personnes âgées de 75 ans et plus. L’étude montre que l’obésité et la maigreur, quand elles sont en lien avec la sarcopénie (perte de la masse et de la force musculaire) entraînent « une augmentation de la fréquence et de la durée des hospitalisations, un risque accru d’institutionnalisation et des coûts financiers de prise en charge importants ». Il est donc important de surveiller la nutrition des personnes âgées.

Deux maux fréquents chez les personnes âgées vivant à leur domicile

L’INVS constate que « l’obésité et la maigreur sont fréquentes parmi les personnes âgées à domicile et s’accompagnent d’un risque accru de perte d’autonomie. Dans un contexte marqué par le vieillissement de la population et l’augmentation de l’obésité chez les jeunes adultes, la surveillance nutritionnelle des personnes âgées constitue un enjeu de santé publique important ».

Les femmes de 75 ans et plus qui sont touchées par le surpoids et l’obésité présentent le plus de risques de perte d’autonomie. De manière plus générale l’INVS signale que d’après les résultats de l’enquête HSM, « au-delà de 75 ans, une personne âgée à domicile sur deux (50,4%) était en situation de surpoids ou d’obésité et 14,9% étaient en situation de maigreur ».

Plus d’études sur la nutrition des âgés pour mettre en place des plans de prévention et d’action efficaces

L’INVS fait l’observation suivante : « En France, les données épidémiologiques sur les habitudes alimentaires, le niveau d’activité physique et le statut nutritionnel des personnes âgées, en particulier à domicile, sont peu nombreuses et issues d’études locales, parfois anciennes, comme les études SENECA (Survey in Europe on Nutrition and the Elderly, a Concerted Action) ou « 3 Cités », ce qui ne permet qu’un pilotage limité des actions de santé publique« .

Etant donné l’enjeu que représentent le vieillissement de la population et le maintien à domicile des personnes âgées, il faudrait multiplier les études sur les habitudes alimentaires des séniors à domicile afin de mettre en place des plans de prévention et d’action.

> Téléchargez le bulletin hebdomadaire de l’INVS


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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