Vivre vieux : les recettes japonaises et italiennes de la longévité

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Les centenaires sont particulièrement nombreux dans certaines régions du monde ; l’île d’Okinawa, au Japon, et le village italien d’Acciaroli constituent deux de leurs repères favoris. Quels sont les secrets de la longévité des habitants de ces régions ? 

Le bien-vieillir à l’okinawaïenne : les bienfaits d’un régime faible en matière grasse

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L’espérance de vie des habitants de l’archipel japonais est la plus élevée au monde : 83,3 ans. Parmi toutes les îles qui le composent, Okinawa détient le record de longévité : on compte 50 centenaires pour 100 000 habitants. Le village d’Ogimi est un exemple particulièrement frappant : il compte 100 nonagénaires et 16 centenaires pour un total de 3 500 habitants.

Un des secrets de la longévité de l’île résiderait dans le régime alimentaire de ses habitants : faible en viande et en matière grasse, il met l’accent sur les plantes locales, qui présentent de nombreux bienfaits :

  • le melon amer (goya en japonais) est une sorte de concombre aux propriétés antidiabétiques et anticancéreuses,
  • la patate douce est riche en vitamine E,
  • le getto (surnommée « fleur de paradis »…) possède des propriétés antioxydantes et est riche en vitamine E,
  • le shikuwasa (ou citrus depressa) est un agrume reconnu pour son action anti-inflammatoire.

Sans compter les poissons et fruits de mer, qui favorisent la coagulation sanguine et aident à conserver une bonne santé cardiovasculaire.

Un autre facteur de longévité est la pratique du hara hachi bun me, une discipline alimentaire qui impose de s’arrêter de manger à 80% de sa capacité ; cette pratique fatigue moins l’organisme, qui vieillit donc moins vite.

Huile d’olive, romarin et compagnie : les secrets des habitants du village italien d’Acciaroli

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81 centenaires pour 700 habitants : la longévité des résidents du village d’Acciaroli, en Italie, a de quoi en étonner plus d’un. Autre détail étonnant : ils sont en grande partie épargnés par la maladie d’Alzheimer et font très peu d’accidents cardiovasculaires. 

Pour percer le secret de cette forme étonnante, des chercheurs de l’Ecole de médecine de San Diego, rattachée à l’Université de Californie, se sont associés à leurs homologues de l’Université La Sapienza, à Rome ; 300 habitants du village ont bien voulu se prêter au jeu. Les résultats de l’étude ont été publiés sous le nom de CIAO (Cilento Initiative on Aging Outcome).

Lire le dossier Alimentation et Alzheimer : les bonnes pratiques au quotidien

Comme les Okinawaïens, leur alimentation est faible en matières grasses. On y retrouve par ailleurs la plupart des caractéristiques du régime méditerranéen : très peu de viande rouge et de produits laitiers, beaucoup de produits de la mer, qui sont riches en oméga 3 et en vitamines ; autant d’habitudes alimentaires qui permettent de limiter les inflammations. On note la prévalence d’herbes aromatiques tels que le persil, le romarin et la sauge.

Un élément se détache tout particulièrement : l’huile d’olive. Riche en antioxydants, elle contient également des nutriments anti-inflammatoires ; elle est également efficace contre les radicaux libres, qui accélèrent le vieillissement des cellules de l’organisme. Dans la cuisine méditerranéenne, elle remplace le beurre et autres matières grasses, et permet ainsi de réduire les taux de mauvais cholestérol, ce qui peut expliquer les faibles taux d’accidents cardiovasculaires, grande cause de mortalité des âgés.

Le secret de cette longévité réside également dans d’autres aspects du mode de vie de ces habitants, qui sont nombreux à pratiquer une activité physique régulière, telle que la marche à pied ou le jardinage, et sont toujours sexuellement actifs.

Des facteurs génétiques de longévité  ?

Mais ce mode de vie n’explique pas tout, et les chercheurs se sont également intéressés aux caractéristiques innées de cette longévité; ils ont découvert que les habitants présentaient des taux particulièrement bas d’« adrénomédulline ». associés à une meilleure microcirculation.

Le terme « microcirculation » désigne les flux sanguins à travers les capillaires ; ce sont ces flux qui régulent la pression artérielle et la température corporelle. 

Accarioli, le village où l’on vit jusqu’à cent ans : 

 


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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