Alimentation en Ehpad : l’UFC-Que Choisir pointe le problème de la dénutrition

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : NUTRITION & DENUTRITION

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La nutrition joue un grand rôle dans le maintien de l’autonomie des personnes âgées. L’UFC-Que Choisir a rendu publique une enquête sur l’alimentation dans les EHPAD. Cette étude révèle des carences en matière de prévention de la dénutrition.

Partant des constats dressés par l’étude, l’association lance un appel aux parlementaires afin « d’instaurer au plus vite une obligation réglementaire sur la qualité nutritionnelle et sur les rythmes des repas servis. »

La dénutrition des personnes âgées, un problème de fond

traiter-lazheimer-par-un-regime-alimentaireLa dénutrition est l’un des premiers facteurs menant à la perte d’autonomie et peut être à l’origine de déficits immunitaires, des escarres, des infections, ou encore des fractures suite à une chute. Or les études montrent que jusqu’à 38% des personnes âgées résidant en Ehpad sont touchées par la dénutrition.

La dénutrition des personnes âgées en chiffres

La dénutrition est une véritable maladie, on estime qu’environ :

  • La dénutrition touche entre 450 000 et 700 000 personnes âgées en France
  • 5% des personnes âgées vivant à leur domicile sont en état de dénutrition.
  • 30% des personnes âgées en EHPAD souffrent de dénutrition.
  • 50% à 70% des personnes âgées hospitalisées souffrent de dénutrition.

UFC-Que Choisir « tire la sonnette d’alarme » sur le problème de la dénutrition en Ehpad

logo-quechoisirL’association UFC-Que Choisir a réalisé une étude sur l’alimentation des personnes âgées vivant en Ehpad. Cette étude s’est basée sur la qualité nutritionnelle des menus servis dans 88 EHPAD et sur un sondage réalisé auprès des résidents de 43 autres établissements.
Partant des résultat de cette étude, l’association déclare qu’elle « ne peut manquer de tirer la sonnette quant au non-respect flagrant des recommandations officielles » et dresse les conclusions suivantes :

  • Les horaires du personnel priment sur la bonne alimentation des séniors
  • Des économies sur les repas aux dépens de l’équilibre nutritionnel des résidents
  • Des carences graves dans le suivi nutritionnel des pensionnaires

Les résultats de l’étude montrent en effet que les repas sont souvent servis trop tôt et pas assez espacés. Les dîners notamment sont servis en moyenne à 18h25, ce qui entraîne de longues périodes de « jeûne nocturne », causant une dénutrition.
Les repas servis quant à eux ne sont pas, selon les résultat de l’étude, assez équilibrés « 50% des Ehpad étudiés sont notamment non-conformes sur le critère portant sur la viande rouge non hachée, qui constitue la meilleure source de protéines. ».
Enfin, concernant le suivi nutritionnel des résidents, UFC-Que Choisir observe qu« alors que la pesée mensuelle des résidents est un moyen simple de prévenir la dénutrition, 18% des établissements pèsent à un rythme inférieur à cette préconisation. Quant au suivi individuel par un diététicien, seulement 7 établissements sur les 43 enquêtés le pratiquent de manière mensuelle. ».

> Téléchargez l’enquête UFC-QUE Choisir Alimentation en EHPAD

L’alimentation et le suivi nutritionnel inscrits dans le projet de Loi de Santé Publique ?

Dans un communiqué, l’UFC-Que Choisir « exige que l’alimentation et le suivi nutritionnel dans les Ehpad soient inscrits parmi les enjeux du projet de Loi de Santé Publique ». L’association fait ainsi deux propositions, à savoir :

  • que le principe législatif d’équilibre alimentaire et les recommandations pour un suivi nutritionnel dans les établissements fassent l’objet d’obligations réglementaires précises,
  • que la conformité des horaires de repas, du plan alimentaire et du budget consacré aux produits alimentaires soit contrôlée chaque année par les Agences Régionales de Santé.

Plusieurs réponses existent pour pallier à la dénutrition des seniors en Ehpad

Facile à manger Elior - Silver économie
Les Faciles à Manger d’ELIOR

Plusieurs solutions existent pour pallier à la dénutrition des personnes âgées en Ehpad. Elior Restauration Santé, par exemple, a mis au point des repas adaptés pour accompagner les établissements de soins et médico-sociaux dans la prise en charge des personnes en situation de dépendance : les Bouchées Saveurs et les Faciles à Manger.

DELICES_DU_SOIR__Douceur_celeri_1
« Délices du Soir » de Medirest

Plus récemment, Medirest a lancé « Délices du Soir », des repas adaptés et personnalisables permettant de prévenir la dénutrition des personnes âgées, notamment celles qui vivent en Ehpad, et de renforcer leur appétit.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

4 réflexions sur “Alimentation en Ehpad : l’UFC-Que Choisir pointe le problème de la dénutrition”

  1. Pour compléter l’information sur les solutions à mobiliser pour faire reculer la dénutrition, il existe depuis 2015 une certification « référent nutrition certifié AFNOR », qui permet à tout professionnel d’Ehpad de se former en 4 jours, et de devenir le « référent nutrition certifié AFNOR » au sein de son établissement. Une vraie plus-value pour le salarié concerné et pour l’établissement.
    Cordialement,

  2. Le travail  » ’enquête UFC-QUE Choisir Alimentation en EHPAD  » est d’une grande qualité.
    Il ne faut pas perdre de vue qu’avant la dénutrition, il existe « une zone grise » que j’appelle
    malnutrition. Cette zone est chiffrable et montre bien qu’en EHPAD, tout n’est pas fait pour éviter cette ultime stade de dénutrition, faute de programme et stratégie de surveillance . Le plus inquiétant est que malgré cette malnutrition effective, les Ehpad « renaclent » à répondre aux prescriptions de CNO ( compléments nutritionnels oraux) qui sont à charge pour l’établissement. Double faute qui dans l’avenir pourrait conduire les directions à s’expliquer en justice. Je les engage sérieusement à réfléchir sur la stratégie à adopter . La réflexion existe pourtant déjà depuis 2012 ( Voir et prendre en compte les recommandations HAS , ANESM …. ) . Continuez à travailler sur le sujet comme le font les instances canadiens, très inquiètes par la problématique de la malnutrition dans les unités de soins .

  3. Pour reprendre le : « Dans un communiqué, l’UFC-Que Choisir « exige que l’alimentation et le suivi nutritionnel dans les Ehpad soient inscrits parmi les enjeux du projet de Loi de Santé Publique ». L’association fait ainsi deux propositions, à savoir :

    que le principe législatif d’équilibre alimentaire et les recommandations pour un suivi nutritionnel dans les établissements fassent l’objet d’obligations réglementaires précises,
    que la conformité des horaires de repas, du plan alimentaire et du budget consacré aux produits alimentaires soit contrôlée chaque année par les Agences Régionales de Santé. »
    Effectivement le législateur devrait intégrer la nutrition dans le projet de Loi de Santé et travailler sur les deux questions posées qui sont d’une grande pertinence.
    Quelques indicateurs de suivi sont déjà identifiables ( d’après la bibliographie ) :
    – 9 critères sur le plan nutritionnel
    – 20 concernants les déterminants médico-psycho-biologiques
    L’ensemble pouvant faire l’objet d’un rapport trimestriel aux différents ARS de territoire
    Mais je crois qu’il ne faut pas réclamer l’impossible, ils ne savent pas ce qu’il faut demander.
    Il importe qu’ils se mettent rapidement en quête d’informations car en attendant nos aînés sont en souffrance et ils ne méritent vraiment pas cela. N’oublions pas : ils sont NOS MERES et NOS PERES…
    Bien cordialement.

  4. La dénutrition,les recommandations, les projets de loi….. il faut surveiller la santé de nos aînée, mais je constate tout les jours que le plaisir des personnes âgées sont souvent très simple comme pdt,potage,fromage, fruit. Même en suivant un équilibre alimentaire et les quantités respectées ils ne consomment pas tout. Alors que faire. Suivre les textes de loi pour ce couvrir en sachant qu’il y aura du gaspillage alimentaire et de la dénutrition ou leur faire plaisir souvent avec des produits simples mais qu’ils mangeront? Regardons l’apport nutritionnel sur quinze jours et non pas sur un repas. Ce sera plus facile et ils auront plus de plaisir. Plaisir, joie et bonne humeur.. ca les tiendrais en meilleurs santé que les textes de loi

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