Comment améliorer son train de vie, améliorer son logement, aider ses petits-enfants… ou bien même prévoir un tour du monde, alors même que les banques ne peuvent faire crédit au-delà de 65 ans ? La start-up française Arrago propose des solutions inclusives, équitables et responsables aux seniors, délaissés par le système bancaire traditionnel. La fintech annonce avoir levé 55 millions d’euros et affiche clairement ses ambitions : démocratiser le Prêt 60 et devenir un acteur incontournable du financement des seniors d’ici 2024.
Levée de fonds : 50M€ pour le bien-être des seniors
La première solution d’Arrago, le Prêt 60, permet d’emprunter en utilisant un bien immobilier comme garantie, pour compléter une retraite, financer des travaux, aider ses proches ou se faire plaisir, sans quitter ni vendre son bien. Alors que ce type de financement se révèle monnaie courante en Angleterre, pour un total de 7 milliards d’euros de prêts de ce type accordés l’an dernier, ces moyens de financement se développent un peu partout en Europe en parallèle, notamment en Italie, en Espagne, au Portugal et au Pays-Bas.
En France, ils pourraient bien concerner plus de 18 millions de propriétaires de plus de 60 ans. Afin de leur proposer sa solution, Arrago annonce avoir levé 5 M€ de fonds propres auprès de Business Angels de renom dans l’écosystème fintech tels que Didier Valet, avec plus de 40 investissements en Fintech et Roger Tjong, mais également auprès des fonds européens LO Capital et Obotritia Capital (investisseur notable de l’écosystème Fintech en Allemagne). Par ailleurs, Arrago a levé 50 M€ en dette pour sécuriser sa capacité de financement.
Arrago : alternative équitable au viager
Ses quatre co-fondateurs (Alexis Rouëssé, Thomas Bodereau, Nathanaël Le Moal et Guillaume Ruhlmann) sont des spécialistes de la finance et de la banque, fédérés par leur envie d’améliorer le bien-être des seniors et la conviction qu’il est possible d’apporter des solutions justes et adaptées à leurs besoins spécifiques.
Le Prêt 60 est surtout un crédit long terme et sans mensualités : les emprunts peuvent se prolonger toute la vie. De 150 000 euros en moyenne, ce qui représente une moyenne de 450 euros de complément de retraite par emprunteur. Ainsi, si la demande provient d’un couple, le montant représente environ 900 euros … soit une augmentation de 2 déciles de niveau de vie selon l’Insee. L’âge moyen des emprunteurs d’Arrago est de 75 ans, avec une fourchette en pratique évoluant entre 61 ans et 97 ans, mais la fintech ne se fixe aucune limite et peut même financer les heureux centenaires !
Encadré par la loi et la réglementation bancaire – il est signé devant un notaire -, le Prêt 60 est un produit sans mensualités qui ne nécessite ni assurance emprunteur, ni questionnaire de santé. Il protège également les héritiers car le remboursement ne peut jamais excéder la valeur du bien mis en garantie. Arrago va même au-delà de cette garantie en permettant de sanctuariser une partie du bien en échange d’un montant de prêt adapté au besoin des emprunteurs.
Le Prêt 60 est l’alternative plus juste et plus flexible à l’offre existante proposée aux seniors (vente viager ou nue-propriété, crédit à la consommation). Le montant débloqué dépend directement de l’âge de l’emprunteur, et de la valeur du bien : plus l’emprunteur est âgé, plus il peut emprunter !
Alexis ROUËSSÉ, Cofondateur et CEO d’Arrago
Pour Arrago, l’objectif est de réaliser une centaine de millions d’euros de prêts d’ici 12 mois et de devenir le leader du financement des seniors dès 2024. La fintech compte une dizaine de collaborateurs et prévoit de passer son effectif à 20 personnes d’ici la fin de l’année.
Cet article a été publié par la Rédaction le