Jeudi 12 avril 2018, sur RMC, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué la mise en place d’une deuxième journée de solidarité pour aider à financer l’accompagnement des personnes âgées et en situation de handicap.
Le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes poussent le gouvernement à chercher des solutions de financement. La mise en place d’une deuxième journée de solidarité non payée pour les travailleurs pourrait en faire partie.
Vers un nouveau jour férié travaillé ?
Lancée par Agnès Buzyn le 12 avril, l’idée d’un deuxième jour férié travaillé a été reprise par Emmanuel Macron dimanche 15 avril lors de son interview par Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin. Pour le Président, une deuxième journée de solidarité peut être une option intéressante pour compléter la journée de solidarité active du lundi de Pentecôte, mise en place par Jean-Pierre Raffarin en 2004.
Depuis sa création, la journée de solidarité active a rapporté 30 milliards d’euros à l’Etat. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui est en charge de ce dispositif, reverse ensuite cet argent aux différents organismes impliqués dans l’aide des personnes âgées en situation de handicap.
Une solution d’ici la fin de l’année
Cette deuxième journée de solidarité reste pour le moment une hypothèse, mais les réactions dans l’opposition se sont déjà faites entendre. La députée de la France Insoumise Clémentine Autain a ainsi déclaré sur France Info le lundi 16 avril : « On va encore rendre la vie plus difficile à ceux qui travaillent. »
La Ministre de la Santé a de son côté déclaré avoir d’autres pistes à étudier, et devra proposer une solution au gouvernement d’ici la fin de l’année. Il y a en effet urgence à trouver un financement. Selon l’INSEE, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans en 2060.
Cet article a été publié par la Rédaction le