Acteur-clé du bien-vieillir à domicile, la téléassistance, disponible 24h/24 et 7j/7, permet de sécuriser les utilisateurs et leurs proches et participe à la logique d’aide et d’autonomie. Elle repose sur l’utilisation de dispositifs techniques, au domicile ou en mobilité, et permet, via une plateforme d’appels, de traiter des alarmes émanant de personnes en difficulté. Elle déclenche au besoin l’intervention de l’entourage direct de la personne ou de services de secours.
Parution en novembre 2019. Pour être associé à cette publication, nous contacter.
L’émergence de solutions innovantes
Traditionnellement associée à l’image du médaillon d’appel et de la téléalarme classique à domicile, la téléassistance a connu une véritable mutation avec l’émergence de solutions innovantes : domotique, détection de chutes, visio-assistance, e-santé, géolocalisation, détecteurs de fumée, vidéo-vigilance, téléassistance mobile… L’un des enjeux essentiels portés par les évolutions technologiques est de changer radicalement la perception de la téléassistance, lui permettant ainsi de toucher de nouvelles catégories d’utilisateurs.
En effet, bien que le déficit d’image soit encore présent dans les moeurs, la téléassistance s’est transformée ces dernières années en tirant profit des objets connectés, des nouvelles technologies et de l’essor des smartphones, proposant ainsi une offre diversifiée et adaptée aux besoins de chacun.
S’ajoutent à cela les efforts réalisés par les acteurs du secteur : le design des produits est de plus en plus étudié pour les rendre plus attractifs, le marketing évolue également, des services de « tests gratuits » se développent pour permettre aux utilisateurs de découvrir les services et les produits sans engagement.
Enfin, il existe désormais des détecteurs de chute non invasifs, qui, grâce à des capteurs placés dans le logement, ne nécessitent pas que la personne âgée soit équipée d’un objet.
Repères
• 9 % des plus de 75 ans ont recours à la téléassistance. L’âge de 90% des clients est compris entre 60 et 95 ans avec un âge moyen constaté de 85 ans.
• Le marché français de la téléassistance est estimé à 112 millions d’euros, soit 580 000 abonnés en 2015 (Etude Pipame 2017).
• Les 5 premières sociétés de téléassistance françaises captent plus de 70% du marché.
• Le parc d’abonnés connaît une croissance de 5% par an depuis 2008 (Etude Pipame 2017).
La fin de la téléalarme…
Une chaîne de valeur sécurisée… jusqu’où ?
La téléassistance repose sur un principe de sécurité permettant d’intervenir rapidement en cas d’incident. Les opérateurs de téléassistance, maillon du traitement des situations d’urgence, sont très attentifs à la fiabilité de l’ensemble de la chaîne de services : du médaillon d’appel à l’intervention sur site, en passant par le logiciel de réception des alertes. Avec ce premier filtre essentiel, les appels à la téléassistance ne résultent en intervention pour urgence vitale (SAMU, pompiers) que dans 2% des cas.
Cependant l’un des maillons de cette chaîne sécurisée est l’utilisation du réseau téléphonique classique analogique (le « réseau téléphonique commuté » ou RTC) qui offre de nombreux avantages en matière de téléassistance (sécurité, tests réguliers, protocoles de transmission DTMF…), mais dont le service va être arrêté à partir du quatrième trimestre 2018 !
Cela peut paraître anodin mais bouleverse l’utilisation de nombreux dispositifs classiques de téléassistance au risque de les rendre inopérants. Avec, par exemple, des protocoles de transmissions incompatibles avec les Box ADSL ou encore l’obligation d’installer des backup.
Les constructeurs et les principaux opérateurs de téléassistance, en lien avec l’Arcep (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) et l’opérateur historique Orange, ont anticipé ce bouleversement, mais il reste un parc machine sur le territoire français qui devra être remplacé pour permettre une continuité de service, au bénéfice des constructeurs.
Téléassistance 2.0 : la Silver BlockChain
Une organisation différente du service est envisageable à moyen terme. Elle pourrait s’appuyer, d’une part, sur une approche « communautaire » mobilisant les proches de la personne aidée. D’autre part, la téléassistance est vouée à se digitaliser à grande échelle, d’où la nécessité de coordonner les services et les intervenants à domicile tout en développant de nouvelles applications.
Quoi qu’il en soit, la téléassistance sera de plus en plus diversifiée. Déjà aujourd’hui se côtoient :
- la téléassistance classique et mobile,
- la téléassistance avec géolocalisation et recherche de personnes, utilisée auprès de malades Alzheimer notamment,
- la téléassistance active, avec détection automatique des chutes par exemple,
- la téléassistance médicale,
- et la visio-assistance.
Parution en novembre 2019. Pour être associé à cette publication, nous contacter.
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