Le Sénat débat de l’avenir des relations entre les générations

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L’avenir des relations entre les générations interroge les sénateurs. Après l’organisation de tables rondes sur le pacte entre les générations le 7 juin 2018, par la délégation à la prospective, chargée de réfléchir aux transformations de la société et de l’économie en vue d’informer le Sénat, un point d’étape sur le rapport « avenir des relations entre les générations » a eu lieu le 5 juillet 2018.

Présidé par Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, ce point d’étape met en lumière les relations entre les générations, des seniors aux plus jeunes.

Que faut-il en retenir ?

Plusieurs difficultés sont annoncées par la délégation, qui reconnait faire face à un sujet particulièrement vaste, dont les données sont à la fois objectives et subjectives.

D’une part, il existe une confusion entre générations et classes d’âge, les deux termes étant parfois considérés à tort comme interchangeable.

D’autre part, « le pacte intergénérationnel mis en place à la Libération est un système de solidarité organisé autour de trois générations imbriquées : « les jeunes, les actifs d’âge intermédiaire et les seniors ». Entre ces trois générations a lieu une redistribution largement socialisée, avec des prélèvements en grande partie assis sur le travail et concentrés sur les actifs d’âge intermédiaire, qui sont contributeurs nets, et des versements qui vont principalement vers les jeunes et les vieux, qui sont bénéficiaires nets.  »

Or « depuis trente ans, le pacte n’a cessé de s’adapter aux évolutions économiques et démographiques décrites. Mise à contribution des seniors via la CSG, réformes en série du système de retraite ou encore efforts de maîtrise des dépenses étendus à tous les champs de la protection sociale : ces mesures correctives produisent leurs effets, même si c’est souvent avec un décalage dans le temps important, entre le moment où l’on réforme et celui où les effets de la réforme sont visibles. »

Toutefois, pour la délégation, les seniors restent les grands bénéficiaires de ces rapports intergénérationnels.

Autre difficulté soulevée, « si le gros des transferts financiers entre les générations pèse en effet sur les adultes d’âge intermédiaire, les jeunes seniors jouent un rôle solidaire à travers des transferts en temps, directs ou intermédiés via un engagement associatif, vers les jeunes en phase d’entrée dans la vie adulte, vers les adultes confrontés à des accidents de la vie (chômage, divorce…) et vers les seniors dépendant. Nous devons réfléchir aux moyens de préserver ce rôle pivot dans un contexte où l’on cherche par ailleurs à développer l’emploi des seniors. Comment concilier deux objectifs potentiellement contradictoires : les faire travailler plus longtemps tout en les plaçant au coeur de l’entraide générationnelle ? Il faut réfléchir de façon globale au statut social, fiscal, symbolique de ces « aidants ». »

Enfin, le patrimoine immobilier tend à reste aux mains des seniors, puisque l’âge moyen d’un héritage est désormais de 60 ans.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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